Projet Tribunal Administratif
Programme Réhabilitation de l’Hôtel Silhol et extension contemporaine pour l’aménagement du Tribunal Administratif
Maîtrise d’Ouvrage Conseil d’Etat
Localité Nîmes, Gard (30)
Maîtrise d’Œuvre Nicolas CREGUT + Laurent DUPORT architectes, avec Sophie Fernandez
Mission Base Loi MOP + EXE + OPC
Surface 3 500m²
Montant 4.00M€ HT / 4.78M€ TTC
Statut Lauréat du concours 2007
Livraison 2010
NIMES – TRIBUNAL ADMINISTRATIF
A bien y observer le Nouveau Tribunal Administratif de Nîmes, on ne soupçonne pas l’existence balzacienne menée par celui-ci, ni à quel point ses murs nous arrivent d’une époque lointaine. Les débuts sont pourtant classiques ; à la fin du XIXe siècle, la famille Silhol abrite ses valeurs dans ce bel hôtel particulier, construit en retrait du flanc Ouest de l’avenue Feuchères, à l’image de sa respectueuse voisine, le Préfecture du Gard. Un siècle plus tard, l’Hôtel Silhol rejoint à son tour la fonction publique. Il devient un commissariat de Police et voit son architecture basculer dans un quotidien auquel il n’était pas préparé. Les deux folies en pierre qui introduisaient fièrement le bâtiment se couvrent d’extensions voraces et anarchiques. Le grand salon de réception se morcelle en bureaux exigus et en cellules bétonnées, tout comme les cuisines et les caves qui, à leur tour, sont parasitées par l’urgence de trouver de la place. Boiseries, fresques et jardins s’effacent derrière le vacarme et la dureté de la vie policière. L’hôtel devient l’antre du réel.
En 2006, lorsque Nicolas Crégut et Laurent Duport (agence C+D Architecture), auxquels il échoit d’en faire le nouveau Tribunal Administratif de la ville, le bâtiment a perdu de sa superbe et porte les stigmates de son usage imprévu. Les architectes décident alors de lui rendre une partie de son histoire tout en l’inscrivant dans une modernité urbaine. Un retour aux sources mérité, doublé d’une extension contemporaine tournée vers l’avenir. Le résultat est un mariage heureux entre la pierre qui respire à nouveau dans ses habits d’époque et la pureté des lignes droites chauffées à blanc sous le ciel nîmois.
